Our winegrowers

Fondé en 2018 par Abel Benmaamar, ancien ingénieur reconverti à la vigne, le Domaine 7 s’installe à Martigné-Briand, en Anjou. Le vignoble couvre 4,2 hectares en agriculture biologique, composé majoritairement de Chenin pour les blancs et de Cabernet Franc pour les rouges. Les vignes, dont certaines datent de 1967, se situent sur des coteaux schisteux et quartziteux bordant le Lys, un affluent du Layon. En cave, Abel pratique une vinification naturelle : fermentations aux levures indigènes, élevages en cuves inox ou en fûts, et une intervention minimale. Ce travail précis et respectueux du vivant donne naissance à des vins droits et élégants, portés par la fraîcheur et la pureté des terroirs ligériens.

Fondée en 1886, cette brasserie familiale est aujourd’hui dirigée par Hiroaki Oku, à la fois kuramoto et toji, représentant la sixième génération. Petite mais d’exception, elle produit des sakés rares issus des riz Yamada Nishiki et Omachi, cultivés par Oku-san lui-même et par des producteurs partenaires locaux. Depuis 2011, ces riz sont certifiés biologiques. La maison se consacre exclusivement aux sakés junmai, sans ajout d’alcool, non filtrés au charbon (muroka) et fermentés lentement à basse température selon des méthodes traditionnelles japonaises. Chaque cuvée n’est commercialisée qu’une fois parvenue à maturité parfaite. La production, extrêmement limitée, s’épuise rapidement tant elle séduit par sa précision, son respect des traditions et une profondeur gustative unique.

Alexandre Plassat est un de ce néo-vigneron jurassien bourré de talent et droit dans ses convictions. Installé en 2019 à St-Germain-lès-Arlay, il bichonne ses 2.2 ha de vignes en location, situées aux alentours de Lons le Saunier. Son parcours est plutôt impressionnant et éclectique. Diplômé ingénieur agronome en 2011, il effectue de petites missions en Afrique mais c’est en 2012 en travaillant à la vigne dans le Jura pour payer son permis de conduire qu’il se découvre un intérêt pour le vin. En bossant à la fruitière d’Arbois, il découvre la viticulture conventionnelle et ses travers qui lui font se poser des questions. Ces interrogations, il y trouve des réponses dans les bouteilles, en découvrant les vins naturels aux cotés de Sylvain caviste de Poligny. Ni une ni deux, en 2014-2015 Il effectue un BTS Viti-Oeno en alternance dans un domaine à Chablis. En décembre 2015, il déménage en Suisse ou il devient responsable Cave & Vigne au domaine Histoire d’Enfer en Valais jusqu’en décembre 2018. A la suite de cette expérience Helvétique, il revient en terre jurassienne ou il occupe une place polyvalente et touche à tout au domaine Ganevat dans le Sud Revermont. En parallèle de son emploi à mi-temps, il réalise ses premiers vins issus de ses 1.3 ha de vignes en locations. Depuis Mars 2022, il vole de ses propres ailes après avoir récupéré une parcelle qui lui permet de monter la surface du domaine à 2.2ha et donc d’avoir une surface suffisante pour se concentrer uniquement sur son domaine.

Almamezcalera est née de la vision d’Erick Rodríguez, figure discrète mais centrale du renouveau du mezcal artisanal. Voyageur infatigable, il parcourt depuis des années les régions agavées du Mexique pour rencontrer les producteurs indépendants, comprendre leurs savoir-faire ancestraux et préserver une diversité de pratiques souvent menacées. Son objectif : donner une voix aux petits artisans et transmettre la richesse culturelle liée à l’agave, tout en restant fidèle aux méthodes traditionnelles. À travers ce travail de terrain, Erick a contribué à faire émerger une nouvelle génération de mezcals d’auteur, libres des logiques industrielles et intimement liés à leur territoire. Ses sélections, confidentielles et issues de collaborations directes avec les familles productrices, défendent une approche respectueuse du vivant et de l’identité mexicaine. Almamezcalera s’impose ainsi comme un acteur clé de la sauvegarde du patrimoine agave.

Dominique Andiran est un gascon bien trempé, fier et droit, à l’accent chantant. Ses vignes de 18 ha produisant péniblement 20’000 bouteilles Dominique a replanté d’anciens cépages gascons oubliés par les méthodes industrielles : colombard, manseng, muscadelle et autres petits courbus. “Moi je suis un vigneron, explique-t-il. J’aime beaucoup passer du temps dans les vignes. Je suis d’abord éleveur de raisin. Après si le raisin a été bien élevé, le vin, ça marche tout seul”.

Andreas Ziniel représente la nouvelle génération de vignerons autrichiens installés dans le Burgenland, près de la frontière hongroise. Héritier d’un domaine familial fondé dans les années 1950, il a repris les rênes avec l’envie de produire des vins plus précis et respectueux de l’environnement. Les vignes, travaillées en bio, s’épanouissent sur des sols mêlant sable, limon, calcaire et graviers, typiques de la plaine pannonienne. Il fait partie d’une jeune génération qui ose sortir des cadres traditionnels pour proposer des vins plus frais et digestes, tout en respectant le terroir et en offrant une lecture contemporaine des cépages de l’arc alpin.

Troisième génération de vignerons à Patrimonio, Antoine Arena revient en Corse en 1975 après des études de droit pour reprendre trois hectares familiaux. Avec son épouse Marie, il s’attelle à redonner vie aux plus beaux terroirs calcaires de l’appellation et impose très tôt une viticulture biologique exigeante : labours, apports organiques, aucun intrant de synthèse. Son travail patient hisse rapidement le domaine parmi les références majeures de l’île. Aujourd’hui, il cultive environ 13 ha répartis sur des lieux-dits emblématiques — Carco, Grotte di Sole, Morta Maio —, souvent en pentes raides travaillées à la main. En cave, les vinifications sont naturelles, sans artifices. Les vins se distinguent par leur intensité, leur énergie et leur élégance minérale, marquant l’histoire de Patrimonio tout en inspirant la nouvelle génération menée par ses fils.

Installé à Meursault, le domaine Antoine Jobard s’inscrit dans la lignée familiale, avec une approche exigeante et fidèle aux grands blancs de Bourgogne. À la vigne, aucun désherbant n’est utilisé, les sols sont labourés régulièrement et la taille est courte, avec un ébourgeonnage rigoureux. L’objectif est simple mais immuable : obtenir des raisins sains et parfaitement mûrs, capables de traduire la singularité des terroirs. En cave, les vinifications se font avec un minimum de débourbage et un pressurage doux. Les vins sont élevés longuement, près de deux ans en fûts dont très peu neufs, dans des caves fraîches et humides. Le bâtonnage est limité afin de préserver la tension. Le domaine Antoine Jobard signe des vins d’une rare précision, profonds, taillés pour le temps et l’élégance.

Installé en 2011 sur les terres familiales à Comblanchien (Côte-de-Nuits Villages), Antoine Lienhardt reprend les vignes laissées par son grand-père Maurice Guyot, inactif depuis 1992. Formé à Chablis, Chambolle-Musigny et même en Afrique du Sud, il est animé par une passion pour la nature, la gastronomie et la vigne. Depuis 2016, il conduit ses parcelles selon une viticulture biologique, certifiée depuis 2019, et adopte des pratiques biodynamiques — préservation de l’eau, de l’air, du sol, respect des cycles et de la vie biologique. Les ceps anciens (50-80 ans) sont récoltés à la main. En cave, il privilégie une vinification naturelle : cuvaison courte et douce, fermentation avec grappes entières et levures indigènes, élevage en fûts avec une part limitée de bois neuf, sans filtration ni collage et avec très peu de soufre. Ses vins révèlent une énergie et une minéralité remarquables, reflet fidèle d’un terroir qu’il souhaite sublimer sans compromis.

En 2004, après des études d’histoire-géographie, Antoine-Marie Arena rejoint le domaine familial à Patrimonio et s’occupe principalement de la cave et des vinifications. Dix ans plus tard, en 2014, lorsque le patrimoine viticole est partagé entre lui, son frère et leur père, il prend son indépendance tout en continuant de cultiver l’esprit familial : respect du terroir, travail manuel et agriculture sans intrants chimiques. Son domaine s’appuie sur quelques-unes des plus belles parcelles de Patrimonio, notamment Carco, où il cultive niellucciu pour les rouges et vermentinu, bianco gentile et muscat pour les blancs. Sa signature se remarque particulièrement dans ses muscats, élaborés sans mutage, autour de 13 % d’alcool : des vins secs, précis et d’une grande fraîcheur, qui révèlent la finesse singulière de ce terroir corse.