Nos vignerons

Fondé en 1985, le Domaine Alain Graillot s’est imposé en quelques décennies comme une référence majeure de Crozes-Hermitage. Installé sur 20 hectares de sols graveleux alluvionnaires pour l’appellation Crozes-Hermitage et granitiques pour Saint-Joseph, le vignoble est aujourd’hui conduit par Maxime et Antoine Graillot. L’encépagement met à l’honneur la Syrah, ainsi que Marsanne et Roussanne pour les blancs. Les vendanges sont manuelles et les rouges vinifiés en grappes entières, avec des cuvaisons de 12 à 18 jours. L’élevage se fait en fûts bourguignons de 1 à 10 ans, sans collage, avec une simple filtration avant la mise. Les blancs sont vinifiés pour moitié en inox et pour moitié en demi-muids, sans fermentation malolactique. Les vins, précis et racés, conjuguent intensité et équilibre, offrant une vision contemporaine des grands terroirs du Rhône nord.

L’aventure commence en 2011 pour Stéphane Erissé, passionné par le vin, il acquière des vignes au Sud de Saumur et donne à son domaine le nom de sa grand-mère « Andrée. Sa formation ayant était faite avec Antoine et Charly Foucault, Stéphane fait des vins fins, élégants et racés.

Michel Riouspeyrous reprend la ferme familiale d’Irouléguy en 1990, sans expérience ni repères – ses parents avaient abandonné la vigne pour la polyculture. Il avait toutefois le souvenir de son grand-père vigneron, de la cave sous sa chambre, et quelques vieilles vignes en héritage. Il lui a fallu tout apprendre, réinventer ou retrouver les pratiques dans ce vignoble isolé qui a bien failli disparaître. Car lors de l’obtention de l’AOC en 1970, il ne reste en effet qu’un lambeau de 50 hectares de ce vignoble créé par les moines de l’abbaye de Roncevaux au Moyen Âge pour subvenir à la soif des pèlerins, qui a atteint jusqu’à 1 000 hectares au meilleur de sa réputation. Au début associé, Michel reprend son indépendance et cultive actuellement 8,5 hectares (plus 5 de négoce) de cabernet franc, cabernet-sauvignon, tannat en rouge, petit courbu, petit et gros manseng en blanc, pour des vins salués pour leur tension et leur finesse Des vins rares, car les conditions climatiques à Irouléguy sont souvent rudes, cotés maladies et intempéries…

Surplombant la Loire à Savennières, le Clos des Moines est un vignoble historique dont les origines remontent au IX? siècle, lorsqu’il appartenait aux moines de l’abbaye de Saint-Nicolas d’Angers. La famille Laroche en fait l’acquisition en 1981, et leur fille Tessa en prend la direction en 2001, incarnant une nouvelle génération tout en respectant l’héritage du lieu. Le domaine s’étend sur 12 hectares, certifiés en agriculture biologique et travaillés selon les principes de la biodynamie. Plantées exclusivement en Chenin, certaines vignes dépassent les 80 ans et s’épanouissent sur des sols de schistes bleus et de rhyolite, exposés plein sud. Les vinifications naturelles et les longs élevages permettent d’exprimer la pureté et la tension de ce terroir d’exception, à l’origine de certains des plus grands vins secs de Loire.

Le Domaine Balivet est installé à Mérignat, au cœur du Bugey dans l’Ain. Depuis 1999, il est certifié en agriculture biologique, et conduit aujourd’hui en biodynamie par Vincent Balivet, qui poursuit une tradition familiale ancrée dans ce vignoble unique. Ses 7 hectares de vignes, situés entre 400 et 500 mètres d’altitude, reposent sur des sols argilo-calcaires enrichis de marnes, favorisant l’expression d’un Cerdon d’exception. La vinification s’y fait selon la méthode ancestrale : vendanges manuelles, pressurage délicat, fermentation naturelle sans levures ajoutées et prise de mousse en bouteille. Le résultat donne des vins demi-secs, à la bulle fine et aérienne, qui allient fraîcheur et gourmandise. Un savoir-faire transmis avec exigence, symbole du respect de la nature et du terroir bugiste.

À Saint-Aubin, Ludovic et Emilien Bonnardot incarnent la nouvelle génération d’une famille de vignerons bourguignons dont les racines remontent à 1470. Associés depuis 2006, ils ont repris progressivement les vignes cultivées par leurs parents Élisabeth et Christophe, et exploitent aujourd’hui 19 hectares répartis sur 13 appellations, parmi lesquelles Hautes Côtes de Beaune, Maranges, Santenay, Chassagne-Montrachet et Puligny-Montrachet. Leur philosophie est claire : exprimer fidèlement l’influence des terroires, dans le respect de la vigne et des sols. En cave, les vinifications sont naturelles, sans intrants ni soufre, avec des fermentations par levures indigènes et des élevages longs en fûts, suivis d’un affinage en cuve. Le domaine signe ainsi des vins précis et sincères, portés par une histoire familiale séculaire et un engagement résolu pour le vivant.

Le vignoble de la propriété s’étend sur 11 hectares et cultive les cépages Pinot Noir et Chardonnay, ce dernier donnant naissance à son légendaire vin blanc, le Corton-Charlemagne Grand Cru. Le Domaine Bonneau du Martray est ainsi le plus gros producteur de Corton-Charlemagne. Référence absolue en la matière, il fait preuve, millésime après millésime, d’une qualité sans faille.

Domaine créé en 1984 par Didier Montchovet, avec la location d’une minuscule parcelle de 0,5 ha à Nantoux. Boris Champy œnologue bourguignon, né en Champagne,reprend les rennes du domaine. Il a œuvré chez Louis Latour et au domaine du Clos des Lambrays. Aujourd’hui, le domaine s’étend sur environ 12 ha.

Figure emblématique du Roussillon, Bruno Duchêne s’est installé à Banyuls-sur-Mer en 2002 pour créer un minuscule domaine d’environ 4 ha sur les coteaux abrupts de schistes. Originaire de la Loire et ancien cueilleur de champignons, il s’est reconverti à la vigne au début des années 2000, vinifiant d’abord dans un simple garage au cœur du village. Les vignes, travaillées à la main et certifiées bio, profitent d’un climat sec et venté. Les fermentations se font naturellement, souvent en grappes entières, puis les vins sont élevés en cuves, foudres, barriques ou amphores, sans ajout de soufre. Ses cuvées, à la fois fraîches, équilibrées et profondément sincères, ont fait de lui une référence incontournable des vins naturels du Roussillon.

Jean-Marc Grussaute a repris en 1988 le domaine familial, niché sur les coteaux de Jurançon. Aujourd’hui, le vignoble compte 9,5 hectares certifiés en agriculture biologique, plantés principalement de Petit Manseng, Gros Manseng et Petit Courbu. Sur les sols de poudingue, mêlant argiles et silices, les vignes en terrasses profitent d’expositions idéales et sont conduites avec une grande précision, toujours dans le respect du vivant. En cave, les fermentations sont spontanées et les élevages associent foudres, barriques anciennes et jarres, afin de préserver énergie et pureté aromatique. Qu’ils soient secs ou moelleux, les vins expriment une intensité lumineuse et une fraîcheur vibrante. Plus qu’une signature, c’est une recherche constante d’équilibre qui définit l’esprit de Camin Larredya.

2 hectares travaillés avec pugnacité et témérité par Patrice Lescarret et Virginie Maignien. Se heurtant régulièrement aux agréments d’appellation, aux dinosaures en charges des dégustations et aux tracasseries administratives, leur production est presque totalitairement classée en « vins de table ». Paradoxe de la bureaucratie! Les cépages sont autochtones, pas de clones, pas de molécules de synthèse? les rendements moyens se situent entre 13 et 30 hl/ha, les vendanges manuelles, l’élevage sans artifices correcteurs! « On peut faire bio sans avoir le cheveu long et fumer la moquette ». Disent-ils avec beaucoup d’humour. Leur production est engagée, intelligente, qualitative et incontournable! Rendement avoisinant péniblement 35hl/ha, ce qui reste faible pour l’appellation Gaillac. Pas de levurage, maîtrise des températures, sulfitage minimum, filtration et collage (parfois si nécessaires). En un mot, le prolongement naturel d’une culture respectueuse sans artifice ni poudre aux yeux … du jus de raisins fermentés, quoi !

Situé à Jussy, dans la campagne genevoise préservée, le Château L’Évêque est conduit depuis plus d’une décennie en biodynamie par Alexandre Mévaux. Les 7 hectares de vignes, vendangés manuellement en petites caissettes puis triés avec soin, donnent naissance à des vins vinifiés sans artifices inutiles. Les fermentations se déroulent avec les levures indigènes et les élevages se font exclusivement en cuves de béton et de céramique de formes variées (cubiques, ovoïdes, jarres). Alexandre Mévaux signe ainsi des vins francs et précis, portés par la vitalité de leurs sols vivants et par une approche artisanale exigeante. Chaque cuvée reflète fidèlement son cépage et son millésime, offrant une expression sincère et contemporaine du vignoble genevois.

Le domaine Christinat naît en 1989 lorsque Olivier Christinat acquiert ses premières parcelles sur les coteaux escarpés entre Aigle et Ollon, dans le Chablais vaudois. Presque toutes les vignes poussent sur de fortes pentes, rendant le travail exigeant et artisanal. En 2017, son fils Noé rejoint l’aventure après des études à Changins, apportant un souffle nouveau au vignoble familial. Depuis 2019, Noé signe les vinifications avec une approche libre et curieuse : conversion à l’agriculture biologique, cuvées sans soufre ajouté, et recherche constante d’authenticité. Les vins du domaine, précis et sincères, reflètent l’altitude, la pente et le caractère vivant des sols du Chablais tout en exprimant une vision contemporaine et ouverte de la viticulture suisse.