Nos vignerons

En 2002, Bruno Duchêne a fondé son petit domaine de 4,5 hectares à Banyuls-sur-Mer, dans le Roussillon, en commençant ses premières vinifications dans un garage au centre du village. Originaire de la vallée de la Loire, il a d’abord travaillé comme distributeur de champignons sauvages avant de se tourner vers la viticulture au début des années 2000. Ses vignes, âgées en moyenne de 50 ans, sont situées sur des parcelles en terrasses abruptes, à une altitude minimale de 300 mètres, bénéficiant d’un microclimat sec et ventilé. En cave, les fermentations se déroulent spontanément en cuves, suivies d’un élevage en barriques. Aucun soufre n’est ajouté à quelque étape que ce soit du processus de vinification. Les vins de Bruno Duchêne sont reconnus pour leur fraîcheur, leur équilibre et leur capacité à exprimer le terroir unique de Banyuls.

Le Domaine Camin Larredya est dirigé par Jean-Marc Grussaute, qui a pris la suite de ses parents en 1988, dans le but de pousser toujours plus loin vers la qualité des assemblages et des vinifications. Le vignoble compte 9,5 ha de vignes certifiées en Agriculture Biologique.

2 hectares travaillés avec pugnacité et témérité par Patrice Lescarret et Virginie Maignien. Se heurtant régulièrement aux agréments d’appellation, aux dinosaures en charges des dégustations et aux tracasseries administratives, leur production est presque totalitairement classée en “vins de table”. Paradoxe de la bureaucratie! Les cépages sont autochtones, pas de clones, pas de molécules de synthèse? les rendements moyens se situent entre 13 et 30 hl/ha, les vendanges manuelles, l’élevage sans artifices correcteurs! “On peut faire bio sans avoir le cheveu long et fumer la moquette”. Disent-ils avec beaucoup d’humour. Leur production est engagée, intelligente, qualitative et incontournable! Rendement avoisinant péniblement 35hl/ha, ce qui reste faible pour l’appellation Gaillac. Pas de levurage, maîtrise des températures, sulfitage minimum, filtration et collage (parfois si nécessaires). En un mot, le prolongement naturel d’une culture respectueuse sans artifice ni poudre aux yeux … du jus de raisins fermentés, quoi !

Le Domaine du Château L’Evêque est installé dans une des fermes d’un ancien château datant du 13ème siècle et totalement détruit au 16ème sur la commune de Jussy. Le domaine est né en 1966 et présente aujourd’hui 7 hectares de vignes. Alexandre Mévaux a repris les vignes paternelles en 2006 et les conduits depuis lors en suivant les principes de la biodynamie.

Le domaine Christinat, c’est à la base l’aventure d’Olivier le papa, qui acquiert ses premières parcelles en 1989. Le domaine s’étend sur 5 ha entre les appellations d’Aigle et d’Ollon dans le Chablais vaudois. La quasi-totalité des parcelles présentes de forte pente. Noé Christinat son fils, le rejoint en 2017 après des études à Changins. Depuis le millésime 2019 Noé est à 100% aux manettes des vinifications du domaine familiale, son envie de découverte et d’évolution l’oriente naturellement vers une conversion à la viticulture biologique et à la création de cuvées sans So2, à la recherche de de liberté dans ses vins.

Claire et Florent Bejon cultivent la vigne et vinifient leurs raisins depuis 20 ans en parallèle de leurs emplois respectifs. Florent a longtemps travaillé auprès de grands vignerons de la région, il a embouteillé pour des grandes figures locales comme Richard Leroy, Benoît Courault ou Tessa Laroche. Ils ont créé le domaine au gré des parcelles qu’ils ont récupérées et possèdent désormais 6 hectares de vignes qu’ils exploitent sur l’aire d’appellation Chinon. Le domaine a pour ambition de révéler les différents terroirs grâce à une approche parcellaire de la vinification. À la vigne, ils travaillent en biodynamie, des engrais verts sont semés dans les rangs afin de préserver la structure du sol, fournir des éléments nutritifs à la vigne et couvrir les sols. À la cave, il n’y a aucun intrant, la fin des fermentations et l’élevage se font dans des barriques de plusieurs vins, demi-muids et jarres en grès dans leurs caves de tuffeau.

Matthieu Cosse et Catherine Maisonneuve se sont rencontrés sur les bancs de l’école, où ils ont eu l’idée de produire des grands vins de Cahors. En 1999, ils reprennent des vignes sur les éboulis-calcaires de Lacapelle-Cabanac qu’ils développent au fur et à mesure jusqu’à atteindre 17 ha. Pour eux, la biodynamie est incontournable pour exprimer l’énergie du terroir et obtenir des vins les plus fins possibles.

Le domaine d’Ouréa est un jeune domaine situé sur Vacqueras et dirigé par le jeune et talentueux Adrien Roustan. Le domaine produit des Vacqueras rouges et blancs sur 9 hectares, ainsi que des Gigondas sur 4.5 hectares. Le domaine d’Ouréa possède un magnifique terroir en altitude, entre 400 et 550m, ce qui permet aux vins de garder plus de fraicheur que la majorité des vins des mêmes appellations.

Les deux frangins Danjou, Benoît et Sébastien, ils plantent entre 400 et 500 arbres par an. Oui. Des arbres. Autour de leurs parcelles de vigne, à Espira-de-l’Agly dans la plaine du Roussillon. Ici souffle parfois la tramontane. La tramontane, elle est brutale, sèche et glacée. La tramontane, elle te gifle le museau. Les arbres la tamisent. Les arbres, ils amènent de l’ombre, du CO2, de la faune, de la flore, de l’humidité. « On recrée les bocages perdus entre les deux guerres », résume Benoît. Les frangins Danjou, ils sèment aussi plein de trucs entre leurs rangées de vignes. Des légumineuses : petits pois, fèves ou sainfoin. Des graminées : seigle, sorgho and co. Des crucifères : moutarde et cameline. Chaque plante a son job. Elles paillent et décompactent le sol, l’azotent aussi, captent la pluie, drainent, se muent en humus. « Chez nous le sol, c’est des pierres. On a les rendements les plus bas de France. Retrouver un peu de terre, c’est pas plus mal.» Les frangins Danjou, à la cave, ils la jouent à la bourguignonne. Parcelle par parcelle. Terroirs par terroir : schistes, calcaire, argilo-calcaire, volcanique. Quatre îlots, autant de cuvées. Des cuvées qui ne sont pas extraites, mais infusées. Comme le thé dans sa théière. Tout doux. Des cuvées drôlement expressives, pleines de finesse, de peps et de fraîcheur. « Le vin ne doit pas avoir la gueule du vigneron, mais la gueule de la terre où il est naît. Nous, on veut faire vibrer le caillou dans le verre.» Mission accomplie.

Le Domaine Dard et Ribo, fondé en 1984 à Mercurol dans la Vallée du Rhône par René-Jean Dard et François Ribo, fait partie des pionniers du vin nature. Partant d’un hectare de vignes familiales, ils ont su se distinguer grâce à leur approche audacieuse. René-Jean, l’intrépide, et François, la force tranquille, cultivent désormais 9 hectares de vignes réparties sur des parcelles aux terroirs uniques, dominées par des sols de granit et de kaolin. Engagés dans une viticulture biodynamique et des vinifications sans intervention, ils pratiquent un pressurage manuel sans ajout d’intrants, avec une décantation naturelle et sans filtration. Leurs vins, frais et fruités, reflètent la pureté de chaque parcelle. Le domaine incarne l’essence même du mouvement du vin naturel, alliant respect du terroir et savoir-faire artisanal, pour offrir des cuvées authentiques et pleines de caractère grâce à leurs cuvées parcellaires.

Créée en 1989, Côtes de Castillon est une jeune appellation qui recouvre l’ancien territoire des “Bordeaux-Côtes de Castillon”, étalé sur neuf communes. Deux types de terroirs prédominent : une plaine donnant des vins chaleureux et souples d’une part, un coteau et un plateau offrant une production plus structurée et de plus longue garde d’autre part. Propriété de Stéphane Derenoncourt, le domaine de l’A figure parmi les porte-drapeaux de cette appellation. Cet autodidacte originaire de Dunkerque a posé ses valises à Fronsac en 1982 et est devenu consultant pour de prestigieux propriétaires, dont Pavie-Macquin puis le Comte Von Neipperg (Canon La Gaffelière). En 1999, il décide avec sa femme d’acquérir un vignoble en propre.

Avec des pratiques bio depuis 2000 et une certification AB en 2014, le domaine a initié la biodynamie en 2003, pratique aujourd’hui étendue à l’ensemble des vignes. Il s’agit de changer le regard sur la culture de la vigne en réapprenant des pratiques anciennes, basées sur les rythmes. Abandonner les engrais chimiques et les produits de synthèse : la vie peut se remettre en marche.

Aux côtés du renommé vigneron Jean-Yves Bizot de Vosne-Romanée, Marc Soyard a perfectionné son art, contribuant à la naissance de six millésimes. Ces années ont été consacrées à apprendre l’art de créer des vins empreints de grâce et de finesse, élaborés de manière épurée, sans aucun superflu. En 2014, Marc Soyard débute son propre chapitre viticole en prenant la direction du Domaine de la Cras, une propriété du Grand Dijon. Sur les collines dominant Dijon, Plombières-les-Dijon et Corcelles-les-Monts, il adopte une viticulture respectueuse, orientée vers la culture biologique et la biodynamie. En parallèle de son engagement au Domaine de la Cras, Marc Soyard détient ses propres vignes à Ladoix et en Hautes-Côtes-de-Nuits. En matière de vinification, Marc Soyard réduit au maximum ses interventions afin de préserver l’authenticité et la délicatesse du vin. Les raisins font l’objet d’une sélection méticuleuse avant d’être déposés en grappes entières dans des cuves en bois sans ajout de SO2. L’élevage se poursuit ensuite en fûts pendant 15 à 18 mois. Les vins ne sont ni soutirés, ni clarifiés, ni filtrés. Une infime dose de SO2 est finalement ajoutée lors de la mise en bouteille.

Labours des sols, pas de produits de traitements issus de molécules de synthèse. Mais surtout, tous les travaux réalisés à la vigne et sur le domaine, sont faits dans le but de produire des raisins sains, tout en gardant une vie dans les sols et un équilibre dans la nature qui les entoure. La qualité de la matière première déterminera la qualité du vin. Les raisins fermentent avec leurs propres levures, typiques à chaque terroir. Aucun produit œnologique n’est utilisé au cours de la vinification. Elevage en cuve, mise en bouteille sans filtration, ni soufre.

La Romanée devient La Romanée-Conti Louis-François de Bourbon, prince de Conti (1717-1776) acquiert la Romanée en 1760. Parmi d’innombrables autres titres, il est Seigneur de Nuits et d’Argilly et détient ici de vastes domaines. S’il se rend le maître de cette vigne, pour un prix supérieur de dix fois à celui du Clos de Bèze, c’est qu’il en connaît les qualités et les vertus. Il en rêve. La Romanée en ce temps-là est déjà très connue et fortement appréciée. Elle va envahir le coeur d’un prince du Sang, éclipser favorites et courtisanes et avec le prince charmant qui l’enlève, vivre un conte de fées. Bourbon-Condé par sa mère, Louis-François se distingue durant ses campagnes militaires. Il brille aussi par l’esprit, devient le conseiller diplomatique de Louis XV, mène grand train dans son château de L’Isle-Adam, en l’enclos du Temple à Paris ou ses appartements à Versailles. « Il était le seul des princes du Sang qui eût le goût des sciences et de la littérature, et qui sût parler en public, écrit Mme de Genlis. Il avait une beauté, une taille et des manières imposantes. Personne ne sut dire des choses obligeantes avec plus de finesse et de grâce. Il fut le plus magnifique de nos princes ». Il est aussi le protecteur de Jean-Jacques Rousseau, le défenseur des libertés provinciales. Il veille attentivement sur son Domaine de Vosne, dont il prend grand soin. Mécène fastueux, arbitre du goût, il réserve ce vin à sa seule table. A son décès, la Romanée passe à son fils Louis-François-Joseph (1734-1814), prince de Conti et comte de La Marche. Privé de toutes ses propriétés par la Révolution, celui-ci mourra en Espagne tandis que sa vigne est vendue comme « bien national ». Liée à cette famille durant moins de trente ans, la Romanée accole désormais son nom à celui des Conti.