Nostri vignerons

13 ha en rive gauche du Beuvron dans la commune de Chitenay réparti en deux terroirs isolés : Sur le plateau de La Bodice, sables sur argile à silex privilégiant les sauvignons et les chardonnays. Sur le lieu-dit Les Ardilles, un terroir plus argileux pour les pinots noirs et gamays. En Loire Hervé Villemade fait désormais partie des précurseurs-adeptes d’un travail viticole exigeant et des vinifications douces.

Jean et Agnès Foillard ont repris le domaine en 1980, en suivant les enseignements des anciens, dont Jules Chauvet, qui préconisaient entre autres: “Si tu veux faire du bon vin, tu vendangeras le dernier.” Prenant ainsi le contre pied des voies commerciales qui pullulaient alors dans la région. Avec Marcel Lapierre, Guy Breton, Yvon Métras, ils étaient convaincus de l’importance de l’hygiène de la vendange, du cuvage et du matériel, ils assuraient un dosage pertinent du sulfitage ainsi que l’absence de filtration, de chaptalisation ou autres entourloupes oenologiques. Suivant l’adage: “Les médicaments sont destinés aux malades.” Autant dire pas d’arômes de bubble-gum, de banane… du velours fruité et floral en lieu et place. Choisis ton camp camarade !

Un des personnages les plus attachant des Côtes du Roussillon. Sur un terroir aride et caillouteux, composé aléatoirement de schistes, de gneiss et de granit , Jean-Louis et ses vignes sont engagées en AB depuis 2002 et sa production certifiée Ecocert. Aujourd’hui l’encépagement de 13 ha est totalement hétérogène: 3.5 ha de Carignan, 4 ha de Grenache 2 ha de Syrah, 1,5 ha de Macabeu et 1 ha de Grenache Gris. Pour 40% ce sont des vignes de 30 ans, le reste de 50 à 70 ans. Adepte d’une vinification traditionnelle sans levurage, faibles extractions, peu ou pas de SO2, les vins ne sont pas collés. En fait du vrai vin…

Depuis 1481, la famille Chave règne en maître sur les terroirs de l’Hermitage. Hier Gérard, vigneron-paysan, au sens le plus noble, aujourd’hui Jean-Louis. Sans doute les plus fins visionnaires et observateurs de l’Hermitage et au-delà, du vignoble français en général. Jean-Louis Chave apporte tout son savoir-faire en refondant complètement la vision du vignoble, chaque parcelle ressemblant à un petit jardin japonais tiré au cordeau.

Nina et Jonathan, affublés d’un patronyme extrêmement répandu dans la contrée ne soufrent absolument pas de la comparaison. Ils forment un superbe couple pour défendre avec fierté et conviction cette appellation mondialement connue qui tendait, ces derniers temps, à se reposer quelque peu sur sa notoriété. C’est en 2005 que Jonathan reprend les vignes du grand-père, bien décidé à bousculer l’ordre établi et offrir, à nouveau, des sauvignons juteux et gourmands, sans perdre de vue la précision aromatique indispensable à ce cépage ne tolérant guère l’oxydation. Chemin faisant, grâce à un immense travail à la vigne et des rendements sages, il maitrise aujourd’hui habillement (après quelques déconvenues) une vinification douce, avec des apports de sulfites intelligents, qui confère à ces vins buvabilité et croquant. Les trames aromatiques sont précises et dotées d’une superbe minéralité. Nous en sommes convaincus, ce jeune couple marche dans les traces de leur illustre voisin de Saint-Andelain, également dirigé, aujourd’hui, par la jeune garde vigneronne. Rétrograde prenez garde !

L’entretien du sol est réalisé par des moyens mécaniques, sans aucun désherbant chimique, afin de conserver la vie microbienne de celui-ci. Les produits de traitement utilisés pour la protection du vignoble sont uniquement de la bouillie bordelaise, du soufre, des préparats biodynamiques et des infusions à base de plantes comme l’ortie, la prête ou l’achillée mille-feuille.

Le Domaine de la Grapp’A, niché à Arbois, a fait ses débuts en 2021, marquant le début d’une aventure viticole passionnante. Le vignoble couvrant 5 hectares, est cultivé avec une approche respectueuse de l’environnement, en suivant les principes de l’agriculture biologique et biodynamique. Il se compose de diverses parcelles de pinot fin, récemment planté, ainsi que de vieilles vignes massales de Chardonnay, savagnin jaune, savagnin vert, trousseau et poulssard. Aurélie Parlaet Julien Maublanc bénéficie d’une cuverie exceptionnelle qui leur permet de créer des vins naturels de la plus haute qualité. De plus, une cave datant du 16ème siècle est mise à profit pour l’élevage de leurs vins blancs, offrant ainsi des conditions optimales pour leur maturation lente à température constante. Lors de la récolte, ils accordent une attention méticuleuse à la sélection des raisins destinés à la vinification. Ils commençent par une macération à froid, sans So2, afin d’extraire les couleurs du raisin avant le début de la fermentation. Cette étape cruciale permet d’obtenir la teinte caractéristique des vins rouges ou rosés, grâce à l’extraction des pigments colorants contenus dans la peau des raisins, notamment les anthocyanes. Leur méthode de mise en cuve préserve l’intégrité du raisin, car ils n’égrappent pas. Ensuite, ils effectuent une presse légère et lente, incluant les rafles et les peaux, pour extraire délicatement les arômes et les saveurs du raisin, préservant ainsi la pureté et la finesse de nos vins.

Le Domaine Lajibe, est localisé dans le Béarn sur la commune de Lucqu en appellation Jurancon. Le vigneron, c’est Jean-Baptiste Semmartin, un ancien escrimeur en équipe de France qui décide de devenir vignerons à la suite de sa retraite sportive. Il se forme aux côtés d’Emmanuel Giboulot en Bourgogne. Trois terroirs distinctes cultivées en biodynamie donnent leurs noms aux cuvées du domaine. Haure est une cuvée issue de vignes centenaires d’1 ha, et complantée de différents cépages béarnais. Serres-Sèques est l’unique vin moelleux du Domaine et Carmeret est lui aussi un vin sec.

Fort d’une expérience de 12 ans acquise auprès de son père, Joseph Landron cultive aujourd’hui un vignoble de 46 hectares qui regroupe 2 principaux domaines : le Domaine de la Louvetrie et le Château de la Carizière, chacun conservant sa typicité.

Le domaine Leflaive a connu son premier essor dans les années 1920 grâce à Joseph Leflaive. C’est lui qui a développé le vignoble familial, implanté à Puligny-Montrachet depuis le début du 18ème siècle, mais qui cédait jusque-là ses vins au négoce. L’arrivée d’Anne-Claude à la suite de son père Vincent, au début des années 1990, a coïncidé avec une nouvelle ère pour le domaine. C’est elle qui a amorcé la conversion vers la biodynamie, actée dès 1998. Depuis, la réputation des vins n’a cessé de croître. Montrachet, Bâtard-Montrachet, Chevalier-Montrachet, Puligny-Montrachet, Meursault, en Grand Cru comme en Premier Cru, mais aussi Mâcon-Verzé : le nom de Leflaive est indissociable des grands chardonnays de Bourgogne.

Le domaine Léon Barral, situé à Lenthéric, un hameau proche de Béziers, est aujourd’hui dirigé par son fils Didier qui a effectué sa première mise en bouteille en 1993. Étendu sur 32 hectares, il est l’un des domaines les mieux rentrés en harmonie avec son milieu naturel. Après plus de vingt ans d’observations, ils ont réussi à produire des vins exceptionnels, vivants, en totale symbiose avec leur biotope en pratiquant la polyculture végétale et animale. Leurs vignes sur gobelet comprenant du Carignan, Grenache, Cinsault, Syrah, Mourvèdre ainsi que du Terret blanc, ont environ 70 ans et sont cultivées sur un terroir de schiste. Les vinifications sont dites non-interventionnistes, se font sans additifs chimiques ni intrant d’origine synthétique. La macération dure un mois avec pigeage, suivie d’un élevage de 2 ans soit en cuves béton ou barriques.

Depuis le XVIIe siècle, la famille Vaillant transmet ses terres familiales de générations en générations. Ils pratiquent la biodynamie depuis 2008 pour exprimer l’authenticité des vins. Le domaine s’étend sur 55 ha et sont plantés en cépage Chenin pour les blancs, en Cabernet Franc, Grolleau, et Pineau d’Aunis pour les rouges et en Cabernets et Grolleau pour les rosés. Les vins doivent leur variété aux différentes expositions et nature de sol qui le compose : schistes gris et vert, phtanite, quartz,  falun coquillé, sables, graviers roulés. À la cave, très peu d’intervention, aucun intrant exogène ainsi que peu de transfert. Tous les vins sont sans sulfites ajoutés, non collés et non filtrés à l’exception des vins à sucres résiduels (2 à 3 mg/L de SO2).

Créé en 2004 par Jean-Christophe Comor en Provence sur les terres de la Roquebrussanne, Le Domaine les Terres Promises s’oriente très vite vers la culture biologique. A sa tête, un ancien professeur de Sciences Po Paris avec des envies de grand air. Autodidacte, il ne veut utiliser aucun intrant chimique au chai, excepté un peu de soufre. Il réussit à produire en quelques années des vins solaires, élégants et complexes. Sa première cuvée s’appela “Antidote”, un 100% Carignan qui signa le début de son aventure de vigneron. Il produit des vins en appellation Bandol, Vin de pays de la sainte Baume et Coteaux Varois.

Anton Van Klopper et sa famille son devenus des artistes du pinot noir. Après un parcours plutôt classique dans ses études d’oenologie et dans le vin, celui qui allait devenir le vigneron nature le plus célèbre de l’hémisphère Sud a rapidement abandonné la vision théorisée et millimétrée du vin pour un point de vue basé sur l’émotion et la recherche du naturel.