Régulièrement nous écrivons quelques lignes pour faire la promotion de nos partenaires. Ce mois-ci allons visiter le domaine des Frères Danjou.
Les deux frangins Danjou, Benoît et Sébastien, ils plantent entre 400 et 500 arbres par an. Oui. Des arbres. Autour de leurs parcelles de vigne, à Espira-de-l’Agly dans la plaine du Roussillon. Ici souffle parfois la tramontane. La tramontane, elle est brutale, sèche et glacée. La tramontane, elle te gifle le museau. Les arbres la tamisent. Les arbres, ils amènent de l’ombre, du CO2, de la faune, de la flore, de l’humidité. «On recrée les bocages perdus entre les deux guerres », résume Benoît.
Les frangins Danjou, ils sèment aussi plein de trucs entre leurs rangées de vignes. Des légumineuses; petits pois, fèves ou sainfoin. Des graminées; seigle, sorgho and co. Des crucifères; moutarde et cameline. Chaque plante a son job. Elles paillent et décompactent le sol, l’azotent aussi, captent la pluie, drainent, se muent en humus. «Chez nous le sol, c’est des pierres. On a les rendements les plus bas de France. Retrouver un peu de terre, c’est pas plus mal.»
Les frangins Danjou, à la cave, ils la jouent à la bourguignonne. Parcelle par parcelle. Terroirs par terroir: schistes, calcaire, argilo-calcaire, volcanique. Quatre îlots, autant de cuvées. Des cuvées qui ne sont pas extraites, mais infusées. Comme le thé dans sa théière. Tout doux. Des cuvées drôlement expressives, pleines de finesse, de peps et de fraîcheur. «Le vin ne doit pas avoir la gueule du vigneron, mais la gueule de la terre où il est né. Nous, on veut faire vibrer le caillou dans le verre».